samedi, septembre 30, 2006

Samedi sous la pluie

Aujourd'hui c'est samedi, et ce jour à quelque chose de nouveau pour nous. Nous avons déménagé depuis peu alors nouvelle vie, nouvelle ville, nouvelle école aussi. Et celle-ci contrairement à la précédente met un point d'honneur à ce que les enfants, même en maternelle, viennent le samedi. C'est un mal pour un bien car, certes il faut lever tout ce petit monde, mais au moins, une fois que midi sonne, au lieu d'ouvrir seulement les yeux, nous sommes tous prêts à bouger et profiter efficament du week end.

La chaise jaune

Cela aurait pu faire le titre d'un roman tel le pull over rouge ou la suite d'un film comme la bicyclette bleu. Non, rien de tout cela, la chaise jaune est le nom de la punition que tous les enfants de la classe de Morgan craignent. Une chaise isolée au fond de la classe où il ne fait pas bon s'asseoir. Qui oserait affronter la colère de Carole, la maitresse ? Clara, petite camarade de classe de mon fils, dont on entend souvent parler à la maison ces derniers temps, prit son courage à deux mains, ainsi qu'un pinceau et un peu de peinture pour aller, je cite : "dégarbouiller les tables des moyens". J'espère que ces tentatives de séductions n'engendreront pas une future et étrange association de prénom. Pour les moins perspicaces, suivez le lien....


C'est nul l'école, on fait rien

Je vous rassure, beaucoup d'enfants vous expliqueront qu'à l'école, on fait rien. C'est parce qu'ils aiment garder l'école comme un petit jardin secret, un univers qu'ils n'ont pas forcément envie de partager avec les parents. Ce sont en tout cas les arguments de Carole, la maitresse de Morgan, la même qui torture des petites filles sur une chaise jaune :). Morgan lui, explique tout, il adore l'école, il est triste quand il est malade et n'a pas le droit d'y aller, et préfère rejoindre ses copains à la cantine qu'attendre sa maman pour rentrer à la maison.

Pour Matilda, c'est différent. Matilda ne s'amuse pas à l'école, parce que c'est "nul", "c'est pour les bébés", "on n'apprend rien". Matilda veut apprendre à lire et à écrire, mais chaque chose en son temps. Il y a un an, devant le désir constant de Matilda à apprendre à lire et, à notre plus grand étonnement, une certaine facilité à retenir l'alphabet, j'ai décidé de me renseigner sur les différentes méthodologies d'apprentissage de la lecture. Après de nombreuses heures à essayer de comprendre et peser les arguments des défenseurs de chaque méthode, j'ai finalement opté pour une méthode analytique-phonétique, la méthode lire avec léo et léa (le site est par terre au moment où j'écris ce billet).

La méthode remporta un grand succès, Matilda s'amusait et, en plus, elle apprenait à lire. A raison de 5 minutes de lecture par jour, et quand elle en exprimait l'envie uniquement, c'est à dire à peu prêt tout le temps, Matilda maîtrisait au bout d'un mois les 8 premières leçons de la méthode. En bon parent, rendez-vous avec pédiatre et pédopsychiatre fut pris, qui s'accordèrent à dire que Matilda n'avait rien à faire en moyenne section. Fort de ses arguments, j'allais voir la maitresse de Matilda, une personne dont l'ouverture d'esprit n'était manifestement pas en phase avec les envies, ou devrais-je dire, les attentes de ma fille. "Vous ne me ferez pas croire qu'une enfant de 3ans réclame à lire en rentrant de l'école", en ce qui me concerne, cela faisait à peine 5 minutes que je m'entrenais avec elle que je m'ennuyais déjà. Je commençais à comprendre ma fille qui lui consacrait 8 heures quotidiennes de son emploi du temps.

Je décidais à contre coeur d'arrêter la lecture avec ma fille. D'une part parce que ce n'était pas mon métier, j'avais peur de mal faire. D'autre part parce que risquer de creuser encore plus le fossé entre Matilda et les enfants de son âge n'était pas une bonne idée puisqu'il fallait maintenant écarter l'option de passer Matilda dans une classe supérieure.

C'est aujourd'hui que le débat fut relancé. Non pas que Matilda nous ait avancé de nouveaux arguments sur le manque d'intérêt d'aller à l'école, nous avons appris à faire avec. Matilda a été s'amuser chez sa voisine aujourd'hui, Anastasia, et ce soir, la grande soeur de celle-ci est venu nous la raccompagner. Victoria, la grande soeur, nous a fait part de son étonnement quand au fait que Matilda faisait avec facilité les leçons qu'Anastasia, élève de CP, avait quelques difficultés à apprendre.

C'est décidé, nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle maitresse aussi. Lundi, je prends rendez vous, j'espère bien changer d'idée sur l'éducation nationale.

vendredi, septembre 29, 2006

Lisa

C'est avec 2 semaines d'avance que mon cadeau d'anniversaire a pointé le bout de son nez cette année. La petite Lisa est venue complèter ma future équipe de badminton, c'est en double mixte que nous jouerons.

La naissance



On m'a souvent demandé après la naissance de Lisa ce que ça faisait d'être papa, bien vite suivi par une auto-réponse "ohh, remarque, c'est ton troisième, la routine...". Et non, bien au contraire. Un premier enfant, c'est beaucoup d'appréhension, et puis dans le cas de Matilda, tout est allé très vite, la miss avait décidé de venir au monde un peu plus tôt que prévu, il avait alors fallu prendre les précautions nécessaires, ce qui laisse assez peu de temps d'apprécier le moment présent.

Pour Morgan, tout s'est bien passé, j'ai même eu le droit de couper le cordon. Je me souviens malgré tout d'une grande frayeur au moment de présenter l'enfant à la maman. La petite boule gluante était mauve voire carrément bleue, rien de plus naturel pour un petit être qui respire ces premières bouffées d'oxygène, mais voilà, je m'en étais fait un tout autre souvenir. A peine le temps de reprendre des couleurs et on vous le reprend des mains pour une bataille de tests, examens, piqures qui ne manquent pas de lui faire verser au passage quelques sanglots. On vous renvoie bien vite dans votre chambre et là, c'est la famille qui envahie vos premiers instants d'intimités, difficile alors d'apprécier un moment unique comme celui-ci.

Lisa, quand à elle, s'est présentée à l'heure pour son premier rendez vous avec la vie. Nous y sommes allé sereins, confiants, presque détendus. Enfin surtout moi car ma femme maîtrisant parfaitement le mode opératoire, s'était permise de prendre de l'avance, à tel point que l'accouchement devrait se faire sans péridurale. Se fut plus douleureux, mais sans encombre, et quand tout se passe bien, que le stress laisse place à la sérénité, on se laisse envahir par les émotions et tout est plus intense. Nous avons même eu le droit à un nouveau programme médical qui consiste à laisser le bébé à la maman et repousser les examens qui peuvent bien attendre. C'est donc en tête à tête que nous avons vécu les 3 premières heures de la vie de Lisa pour mon plus grand plaisir. Si l'on pouvait nous servir un café ou deux durant cette période d'observation, je pense que l'on ne serait plus très loin de la perfection.

Aujourd'hui
Lisa n'a qu'un mois et demi, alors forcément, elle est encore trop jeune pour faire des blagues et se cacher dans les placards, trouver que les poivrons c'est dégoutant, et que la bécane c'est cool.


Mais Lisa grandit, et déjà, elle nous esquisse quelques sourires et commence à gazouiller...

jeudi, septembre 28, 2006

Morgan

Nous les voulions rapprochés, et bien ça allait arriver. C'est à peine deux ans après l'arrivée de Matilda que ma femme s'approchait déjà de moi l'air inquiet, test de grossesse à la main. L’inquiétude fut vite levée lorsqu’elle vu mon sourire. On ne sait pas bien pourquoi ce genre de nouvelle entraîne toujours une part de stress lorsque le choix d’avoir un nouvel enfant est laissé au hasard. On ne cherche pas à l’éviter, ni à le provoquer, on sait que l’on en veut d’autre, mais une fois que la nouvelle tombe, le silence se fait, on réfléchit un peu, et puis la joie efface le reste, on décroche le téléphone, on annonce de bonnes nouvelles…


Le prénom...

Et bien c'est encore moi, mais j'ai une excuse, je n'avais rien prémédité, et puis ma femme avait le même en tête, mais n'osait pas le proposer à cause de la mixité, Morgan, sans "E", histoire d'ôter le doute. Car le doute, il nous le met encore, en plus d'être le portrait de sa soeur au même âge, Morgan aime beaucoup s'habiller en robe, enfiler les chaussures de sa mère, et faire du vélo barbie. Il a tout de même considéré nous montrer depuis quelques temps qu'il était un mec, un vrai ! Il décroche les portes, arrache les radiateurs, casse le carrelage, pâtauge dans le ragréage, répart les ordinateurs, se saoul au rhum, ramone les cheminées... Malgré cette description d'hyperactif, Morgan est très calme, il fait ses coups en douce et sait nous charmer même après la pire des bétises.




Aujourd'hui

Morgan a maintenant trois ans, il est rentré cette année à l'école et il adore ça. Lui aussi, comme sa soeur a débuté les activités extra-scolaires. C'est également le judo qu'il a choisi. Après une longue hésitation lors de la première leçon face à tous ses enfants vêtus de blanc, il a foncé rejoindre ses copains. Mais Morgan a son carractère, il est j'en foutiste, alors les ordres du prof... c'est pas forcément ce qui le préoccupe.


mercredi, septembre 27, 2006

Matilda

Comme je le disais hier, ce blog sera donc consacré à mes enfants, et vu qu'ils sont au nombre de trois, je vais tout d'abord tâcher de les présenter. Le billet du jour sera consacré à Matilda, qui est l'aînée.

Le choix du prénom

C'est en 1993 que Luc Besson réalisa un film nommé Léon, le film fut porté à l'écran en 1994, et vu que très peu médiatisé (à moins que ça ne soit moi qui passait déjà trop de temps sur mon PC et que je sois passé à côté), j'allai voir ce film tout à fait au hasard. Quel ne fut pas ma surprise de tomber sur un film d'action de grande qualité, l'histoire d'un nettoyeur qui recrute bien malgrè lui la jeune et maladroite Mathilda, alias Natalie Portman. Je décidais de retenir le prénom, qui sait, mon premier enfant serait peut-être une petite brune ténébreuse aux yeux marrons.

C'est le 17 juin 2001, jour de la fête des pères, que l'on me fit le plus beau des cadeaux, un bébé, que dis-je, un ange. La ravissante schtroumpfette s'appellera Matilda, après tout Natalie avait bien ôté son "H", je décidais d'en faire autant. On ne compte pas le nombre de fois que l'on écrit son prénom dans sa vie, mais, ne vous êtes vous jamais demandé combien de temps auriez-vous gagné au bout de celle-ci si votre prénom ne comportait qu'une seule lettre de moins ?

Ok, mais le journal dans tout ca ?

Je ne m'attarderai pas plus longtemps sur l'histoire, nous sommes là pour la prendre en cours, c'est un journal, et matilda a aujourd'hui 5 ans, la petite brune ténébreuse aux yeux marrons s'est révélée être une jolie blonde aux yeux bleus... comme quoi, le destin des prénoms... En ce mois de septembre, mois de la rentrée scolaire, c'est aussi le mois de la reprise d'activité extra-scolaire.

Matilda a choisi le Judo... ce n'est pas faute d'avoir essayé la danse. Pour ses 4 ans, nous l'avons revêtue de la tenue parfaite de ballerine, tout y était, collants, chaussons de danse, juste au corps, cache coeur... je ne m'étendrais pas sur un sujet qui fâche...

à vendre, tenu complète de danse, très peu servie (2 séances d'une heure), valeur d'achat, 150 euros. Il y a des choses qui ne s'achètent pas, pour le reste, il a des parents un peu couillons...

C'est donc pour un judogi que matilda a troqué la tenue de danse, et après une année complète d'éveil à ce sport, ceinture blanche en main, c'est une nouvelle année qui commence pour apprendre cette fois l'art de la projection durant de longs combats acharnés (enfin quelques roulades et crises de rires/pleures pour le moment)



Ce soir...

Tout le monde est parti se coucher, Matilda à tout de même tenu à nous expliquer que le soir, c'est pas évident de dormir....

Matilda - Tu sais papa, c'est pas évident de dormir, moi je me reveille des fois.
Moi - Ah bon ?
Matilda - Ben oui, ce qu'il faudrait, c'est quelques choses qui dur très longtemps, ou je pourrais fermer les yeux pendants très longtemps pendant qu'on me le raconte.
Moi - Un peu comme une histoire ou un dvd ?
Matilda - Ba oui...
Moi - J'ai dis au lit ! y'a de l'école demain :)

mardi, septembre 26, 2006

Mon premier billet

Mais alors ?

Voila quelques temps que je vois mes amis passer à la mode du blog, les un après les autres, certains même avant que la mode en soit une. Raconter leur quotidien, insérer quelques commentaires sur des faits divers, tenter de partager une passion, une expérience, un trait d'humeur, tout plein de raisons pour eux de commencer l'aventure, mais aucun de ses thèmes n'a su me convaincre de faire le pas.


Pourquoi ?

Je suis marié et papa de trois merveilleux enfants, Matilda, Morgan et plus récemment... Lisa. C'est en faisant mon tri semi-annuel de photos numériques que je me suis aperçu qu'un certain nombre de "trous" parsemaient ma collection, des moments de vie où l'on a l'impression que les jours se suivent et se ressemblent, et aucune occasion ne semble mériter de décrocher l'appareil photo ou le camescope. C'est lorsque l'on s'en rend compte, que la faute est déja irréparable, on ne rattrape pas le passé, et même si les meilleurs souvenirs nous marquent suffisament pour ne pas nécessiter d'artifices, il n'en reste pas moins que les enfants, eux, auront certainement besoin plus tard d'un peu plus d'aide que nous.



Comment ?

Un journal, voila l'idée qui me permettrait d'arrêter l'irréparable. Un objectif quotidien d'écrire quelques lignes, les accompagner d'une photo ou deux, et conserver précieusement le tout. Mieux ! Un blog, après tout, maintenant que j'ai quelque chose à dire, autant le rendre public, j'accomplirais ma mission tout en faisant profiter ma famille et mes proches.
Travaillant dans l'informatique et ayant à disposition quelques serveurs, espace disque et bande passante, j'ai tout naturellement commencé à rechercher une solution toute faite de blog à mettre en place, il ne manquait plus qu'un nom de domaine. Les initiales de mes enfants me paraissait la meilleure idée, "mml", regardons... non, déja pris, "lmm" ?... non plus. Après quelques mails infructueux vers le soit-disant propriétaire d'un nom de domaine qui ne pointe vers rien, et quelques jours qui se suivent et se ressemblent plus tard, je tombe sur blogger, j'abandonne l'idée de jouer les hébergeurs, "mml", non, déja pris, et bien ça sera Ma Merveilleuse Lignée, une rétro-acronymie amusante, et disponible, elle.

L'aventure commence...